Cabot Bordeaux
Cabot Bordeaux

Cabot, la tentation Médoc

Le groupe Canadien Cabot a racheté l'an passé le Golf du Médoc. Explication avec Ben Cowan-Dewar, le créateur du groupe.

D'où vient le nom Cabot ?

Ben Cowan-Dewar : Il vient en fait d'un Italien, Giovanni Cavato, qui a navigué en 1497, cinq ans après Christophe Colomb, pour les Anglais à partir de Bristol. Il a donc navigué sous le drapeau anglais sous le nom de John Cabot de Bristol à Terre-Neuve et à l'île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, au Canada.

Vous savez, Cabot, dans l'est du Canada, vient de la célèbre route du Cap-Breton, appelée Cabot Trail. C'est là que l'on a décidé de faire notre premier parcours. Ce n'était pas tout à fait comme partir en bateau pour le Nouveau Monde il y a 500 ans, mais c'était tout autant une aventure. Et c'est de là que nous avons tiré notre nom il y a une vingtaine d'années.

Quelle est la philosophie de Cabot ?

Dès le début j'avais vraiment cette conviction, que nous pouvions offrir des golfs de classe mondiale. Que même dans des endroits reculés les gens voyageraient pour les trouver. Nous voulons une expérience globale qui dure dans le temps. Les vieux parcours existent depuis 500 ans. Le Royal Dornoch a fêté ses 400 ans. En Nouvelle-Écosse, cela s'est traduit par 312 lits, de nombreux restaurants, etc. Cabot links et Cabot Cliffs, figurent tous les deux dans le top 100 mondial et dans tous les classements. Nous avons maintenant 7 projets Cabot à travers le monde.

« Cabot Bordeaux est un joyau et nous voulons le mettre le mieux possible en valeur »

Ben Cowan-Dewar, créateur de Cabot.

Vous cherchez également un effet « waouh » ?

Je pense que ce qui fait un grand terrain de golf, c'est d'abord et avant tout un grand site. Ensuite, il faut un architecte de classe mondial. Parce qu'il y a beaucoup de sites qui sont très beaux mais où l'architecture du golf n'est pas à la hauteur. Je pense que nous avons eu la chance de travailler avec des Rod Whitman, Bill Coore, Ben Crenshaw, Tom Doke, Kyle Franz. Toute une série d'architectes extraordinaires. Et puis je pense qu'il s'agit aussi de fournir un service d'exception qui donne l'impression que cela vaut la peine de voyager loin de chez soi.

Le Cabot Cliffs en Nouvelle-Écosse (Jacob Sjöman)
Le Cabot Cliffs en Nouvelle-Écosse (Jacob Sjöman)

Vous vous êtes implanté en France avec Cabot Bordeaux. Comment l'idée vous est-elle venue ?

Lors de notre premier projet au Cap Breton, c'est Rod Whitman qui était à la baguette du Cabot links, notre premier parcours, et Bill Coore a fait le Cabot Cliffs avec Ben Crenshaw. Le seul endroit où ils ont travaillé côte à côte dans le monde, c'est Cap-Breton et à Bordeaux. Nous aimons beaucoup l'architecture du golf, le site et tout ce qu'il y a autour : la gastronomie, le vin, c'est une destination fascinante. Quand on voyage, il n'y a pas que le golf, la culture, la nourriture, le vin à une place importante ce qui rend un endroit comme Bordeaux encore plus intéressant. Ce sont donc des éléments très importants pour la destination dans son ensemble.

Quel est le projet pour Cabot Bordeaux ?

Bill Coore s'est rendu à plusieurs reprises sur le site pour s'assurer qu'il est toujours de bonne facture. Nous étions là l'été dernier en même temps que Matthieu Pavon, était là. Il nous a déclaré que les greens étaient sans doute les meilleurs qu'il ait vus de toute l'année. Ce sont deux parcours de classe mondiale. Il va falloir s'assurer que les roughs, les fairways, les bunkers et toute la végétation reflètent ce que Bill Coore et Rod Whitman veulent vraiment voir. Je pense que nous aurons pour objectif d'ajouter un parcours de par 3 et rénover au fil du temps l'hôtel et le restaurant. Mais je pense qu'en ce qui concerne le golf, il n'y a pas de changements significatifs à faire. Tous les ingrédients sont là. Je pense qu'il s'agit simplement de s'assurer que la présentation est la meilleure possible. C'est un joyau et nous voulons le mettre le mieux possible en valeur.

Cabot Bordeaux
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